13/11/2024
Nathanael BERGERIOUX
Les points de captage sont des installations essentielles qui permettent de prélever l’eau brute directement des sources naturelles (nappes souterraines, rivières, lacs) pour l’approvisionnement en eau potable. Situés dans des zones protégées, ils jouent un rôle clé pour garantir une eau de qualité avant son traitement et sa distribution.
Chiffres-clés sur les captages d’eau potable en France :
Les points de captage sont stratégiquement installés pour exploiter des sources d’eau de bonne qualité, afin de faciliter le traitement et de réduire les coûts de purification. Une eau initialement pure permet de minimiser les traitements chimiques, les étapes de filtration, et d’offrir une eau potable plus saine aux utilisateurs. La qualité de l’eau prélevée est donc un critère essentiel pour garantir un approvisionnement sûr et sain.
Afin de protéger au maximum la qualité de l’eau potable, des périmètres de protection sont définis par le Code de la santé publique.
Il impose leur délimitation afin de protéger la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine. Ces périmètres sont mis en place par arrêté préfectoral, après consultation publique et enquête environnementale, et sont soumis à une révision régulière pour adapter les zones de protection aux évolutions des conditions locales et des activités humaines.
L’objectif de ces périmètres est de prévenir la contamination de l’eau par des substances polluantes d’origine agricole, industrielle, domestique, ou par des agents pathogènes.
Il existe plusieurs niveaux de périmètre de protection autour des points de captages souterrains, chacun ayant un niveau de contrainte différent en fonction de son éloignement par rapport au point de captage.
Le périmètre de protection immédiate (PPI)
Le périmètre de protection immédiate est la zone la plus proche du point de captage, souvent clôturée pour restreindre les accès. Elle est destinée à empêcher toute activité qui pourrait affecter directement la qualité de l’eau, comme le dépôt de substances dangereuses, l’épandage de produits chimiques, ou le stationnement de véhicules.
Le périmètre de protection rapprochée entoure le PPI et vise à prévenir les risques de pollution en lien avec les activités humaines proches. Dans cette zone, certaines activités sont restreintes, comme l’utilisation de pesticides, la construction de bâtiments, ou l’exploitation agricole intensive.
Le périmètre de protection éloignée est la zone la plus vaste. Elle s’étend à la surface de recharge de la nappe souterraine, zone où les eaux de pluie infiltrent le sol et alimentent la nappe phréatique. Ce périmètre vise à surveiller et encadrer les activités pouvant affecter indirectement la qualité de l’eau.
Ces trois niveaux représentent le périmètre de protection, en complément à ce périmètre il existe :
Une zone de protection de l’aire d’alimentation de Captage (ZPAAC)
La ZPAAC est un sous-ensemble de l’AAC qui est liée à un programme d’action. Ce zonage est défini en fonction du contexte hydrogeologique et des activités susceptibles de nuire à la qualité de l’eau.
Une aire d’alimentation de captage (L’AAC)
Elle englobe la totalité de la zone qui est susceptible de provoquer à plus ou moins long terme de la pollution des eaux. Sur l’AAC, toute goutte d’eau, ruisseau, etc peut être susceptible de se retrouver dans le captage. (ruissellement et infiltration). Ce périmètre a donc pour objectif de limiter certaines pollutions agricoles ou urbaines.
Ces périmètres et zones assurent une protection multi-niveaux pour garantir la qualité des eaux souterraines, en agissant à la fois sur les sources immédiates de pollution et sur l’ensemble de l’aire d’alimentation du captage.
Malgré toutes ces mesures de protection, il arrive régulièrement que les nappes phréatiques soient contaminées par des polluants, le point de captage aura donc un rôle de surveillance et de point de contrôle pour les équipes chargées de réaliser des analyses récurrentes pour s’assurer que l’eau répond aux normes sanitaires.
Détection et analyses de la qualité de l’eau
Les échantillons sont envoyés à des laboratoires qui analysent les paramètres de qualité de l’eau, les comparent aux normes et seuils établis par l’ARS ou l’OMS. Après ces analyses, les données brutes sont remises aux collectivités ayant envoyé les échantillons.
Amélioration et prévention
L’OMS à un rôle essentiel dans l’amélioration et la prévention de la qualité de l’eau pour prévention des maladies, promotion des politiques de gestion durable.
Selon un rapport de la Cour des comptes, traiter une eau polluée par les pesticides coûte 2,5 fois plus cher que de mettre en place des mesures de prévention.
Cette organisation établit des standards internationaux sur la qualité de l’eau potable. Elle définit les seuils acceptables pour les contaminants chimiques, microbiologiques et physiques. Les documents sont régulièrement mis à jour pour refléter les avancés scientifiques.
Elle définit également les caractéristiques physiques et organoleptiques : l’eau doit être claire, inodore et avoir un goût agréable.
Par conséquent, l’OMS met en avant une approche de contrôle tout au long de l’approvisionnement en eau.
Une autre de ses missions est d’aider les pays à développer des systèmes robustes pour surveiller la qualité de l’eau potable afin de détecter les contaminants dangereux.
Néanmoins en France, cela reste l’ARS qui est responsable de contrôler la conformité de l’eau distribuée aux normes nationales. (pour plus d’information sur les autres organismes chargés de mettre en oeuvre les politiques de santé publique, rendez vous sur notre article des PFAS).
Source : Directives de qualité pour l’eau de boissonWorld Health Organization
Deux des quatre outils proposés par Aqualit sont les modules de mesure des données et le module de synthèse.
ils ont été conçus pour simplifier la lecture et l’interprétation des résultats d’analyse des échantillons d’eau. Avec ces modules, nous avons voulu faciliter la visualisation, la compréhension et la synthétisation de ces données.
Résultat : Grâce à des fonctionnalités intuitives, les utilisateurs peuvent traiter les informations en quelques clics, obtenir des résultats lisibles et dégager des tendances sur la qualité de l’eau à l’échelle du territoire.